Rapport annuel 2020
Rapport annuel 2020

Une année au cœur de l’écosystème

A-t-on envie de revenir sur 2020? Pour de multiples raisons, oui! Cette année nous a bousculés, comme vous. Elle a été exigeante, nous obligeant tous à nous adapter et à innover. Face au coronavirus et à ses conséquences, les entreprises ont dû fonctionner autrement, entre collaborateurs en télétravail, baisse des activités et redéfinition des projets. Se réadapter maintes fois, trouver des solutions digitales, définir les besoins urgents… Les équipes et la Direction de la CVCI l’ont vécu, comme vous. Avec deux priorités : vous informer et être un pilier utile, en faisant connaître les besoins concrets de vos entreprises, pour que des mesures de soutien efficaces soient au plus vite mises en place.

Cette année a donc été inédite et a mis les humains que nous sommes au défi. Au défi de travailler, de collaborer, de se réinventer. C’est sur cette expérience que reviennent les collaborateurs dans ce rapport annuel en ligne. Leurs témoignages et leurs visages feront sans doute écho à votre propre vécu, aux moments de tension mais aussi d’émulation qui ont rythmé l’année, d’une vague à l’autre. Parce que maintenir nos activités nous a tous mobilisés : indépendants, PME, multinationales… Et parce qu’heureusement, tout ne s’est pas arrêté!

Au-delà de la crise, imaginer la relance et la faciliter est aussi passé par les urnes cette année. Il fallait clairement dire non à l’initiative « de limitation » qui menaçait les accords bilatéraux, essentiels à notre économie. Les Suisses l’ont bien compris cet été. Comme ils ont compris ce que les affaires compensatoires liées à l’acquisition de nouveaux avions de combat allaient apporter à notre industrie. En cette période complexe, notamment pour les PME, ils ont également préféré à l’initiative « pour des entreprises responsables », le contre-projet indirect défendu par le Parlement et le Conseil fédéral, plus ciblé et concrètement applicable. Et dans le même élan, ils ont refusé de restreindre les sources de financement liées à la production de matériel de guerre. Pour l’emploi et la R&D, les Suisses ont donc su faire les choix justes et nécessaires.

Face à la pandémie et à ses impacts, nous nous sommes tous engagés et montrés responsables. Comme vous – et pour vous -, nous continuerons sur cette voie dans les mois à venir. Etre votre partenaire au cœur de l’écosystème nous réjouit, mais nous challenge aussi. Répondre à vos questions juridiques, vous aider à vous développer, exporter ou gérer vos assurances sociales, vous proposer des webinaires et événements à valeur ajoutée, vous informer à travers des études et publications répondant à vos attentes, mais aussi via les réseaux, tout cela fait le sens du travail des équipes de la CVCI. Soyez fiers de la façon dont vous avez traversé 2020, avec force et résistance. Nous le sommes de continuer à vous accompagner dans cet esprit de partenariat.

Claudine Amstein et Aude Pugin

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newsletters ont été envoyées par la CVCI à ses membres, dont 45 concernaient exclusivement des informations liées au Covid-19

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Plus de 700 posts, ou partages de posts, ont été publiés sur les réseaux sociaux

«C’est une année qui comptera double en termes d’énergie et d’adaptations. Néanmoins, ce fut une année passionnante d’un point du vue du management», assure Philippe Miauton, secrétaire général. Pour répondre au mieux aux besoins des membres, il a adapté ses activités à la situation: en gérant la communication de manière efficace à distance entre transmission des informations, prise pouls et moments conviviaux. Il a aussi veillé à «maintenir l’appartenance à une équipe dans un contexte éclaté».
Aux yeux de Philippe, le télétravail généralisé a eu deux facettes. La première, au niveau du management, a consisté à pousser les responsables à lâcher prise et à ne juger que sur le résultat, ce qui a responsabilisé les collaborateurs. «La seconde, une fois passé la période grisante du début, était de montrer à tous que la distance du télétravail à temps plein ne remplacera jamais l’importance des contacts humains et du présentiel.»
Une anecdote? Alors que les conférences de presse du Conseil fédéral se déroulaient le plus souvent dans l’indifférence générale, à la veille du confinement, «l’ensemble des collaborateurs en écoutaient religieusement le contenu. Comme si le temps était suspendu.»

L’année 2020 fut «pleine d’imprévus et un peu surréaliste» pour Fanny Oberson Gross. Notre responsable de la communication avoue que son service n’a jamais autant communiqué à l’intention de nos membres, tant il y avait d’informations à relayer et à vulgariser. La pandémie a aussi impliqué un important travail de lobbying face aux autorités cantonale et fédérale.
«Cette période a exigé une grande flexibilité. Malgré une certaine usure, l’équipe est restée très soudée et s’est serré les coudes. Les outils de visioconférence nous ont aussi permis de maintenir une proximité en dépit de la distance.»
Le télétravail, justement, Fanny n’en est pas fan, notamment pour ce qui concerne la gestion d’équipe. «Ce contexte m’a finalement rendue philosophe… Le lâcher prise fait progresser.»
Avec deux enfants de 10 ans à la maison, «travailler à distance a nécessité un certain art du jonglage. C’était par moments assez épuisant. Il y a eu des tensions, mais aussi beaucoup de rires.» Un exemple? Lorsqu’au fil des visioconférences dont ses enfants «profitent» en bruit de fond, l’un deux finit par lâcher haut et fort, pour le bonheur de toutes les personnes connectées: «En fait, c’est nul ton travail Maman!» La gestion de crise ne plaît évidemment pas à tout le monde…

Arrivée en août à la CVCI comme responsable des dossiers politiques, Romaine Nidegger a rapidement été plongée dans le bain avec les votations fédérales de septembre (avions de combat et initiative de limitation). «Je sortais de quatre mois de confinement dans mon ancien travail et je n’avais pratiquement vu personne. J’étais très contente d’arriver à la Chambre avec une matière à appréhender d’une nouvelle manière et de revoir des gens. Cette seconde moitié d’année a été positive pour moi.» Son entrée en fonction a été intense mais brève vu que Romaine, engagée enceinte, a mis au monde un petit garçon à la mi-novembre.
«Le contexte Covid était très particulier: j’ai rencontré beaucoup de personnes dans le cadre de mes activités tout en devant respecter les gestes barrières.» L’événement le plus compliqué à mettre sur pied a été le débat organisé début novembre avec la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, sur les entreprises responsables: «D’heure en heure, le programme a été chamboulé au gré des décisions fédérales et cantonales relatives à la pandémie. Jusqu’au soir même, nous avons dû nous adapter.»
Et le télétravail? Romaine n’y a pas recouru vu que la CVCI l’a décrété au moment où elle partait en congé maternité…

«Le canton de Vaud a réagi rapidement afin de mettre en place des prêts Covid-19 pour les start-up, explique Julien Guex, responsable du Service innovation et veille. La FIT a été impliquée dès ce printemps avec le SPEI, Innovaud et l’EPFL Innovation Park dans la task force gérant les demandes de prêts.» Bilan à fin septembre: 187 dossiers reçus pour 122 prêts signés représentant plus de 34 millions de francs. «Nous avons déployé en six mois ce que l’on budgétise en six à sept ans à la FIT, ce qui a permis de soutenir efficacement les start-up.»
Le mandat de la FIT géré par la CVCI a très vite basculé en mode virtuel, avec des séances et des comités de sélection via des outils digitaux. «L’exercice de réunir un jury, de pitcher depuis son domicile en partageant des slides et de voter est assez facilement réalisable à distance, même si l’on regrettait de ne plus se voir en vrai.»
Pour Julien, ce passage rapide au numérique a permis d’accélérer la digitalisation des procédures. Le bilan, après six mois, est que cela fonctionne bien. Une période qu’il juge aussi instructive que constructive. «Il est imaginable que de futures séances courtes s’effectueront à l’avenir en vidéoconférence, le présentiel étant réservé aux séances plus longues.»

Responsable économique, Patrick Zurn a vécu cette année en dents de scie: «Il y avait beaucoup d’inconnues au début, ce qui n’était pas évident à vivre. L’espoir est revenu avec l’été et le déconfinement. J’ai dû jongler avec la Protection civile où j’ai été confronté de près à la pandémie en étant affecté dans un EMS.» Il a même contracté le virus cet automne, heureusement sans beaucoup de symptômes.
Comme ses collègues, il a dû s’adapter très vite. «Nous étions un peu novices en la matière. J’ai pu me familiariser avec des outils comme Zoom, et mettre sur pied des webinaires. Cela ne remplace évidemment pas le réseautage en présentiel, mais au niveau contenu, c’est une bonne formule. Et même une bonne expérience qui permet de développer d’autres compétences.» Il espère que cette période ne durera pas trop longtemps et que les membres reviendront assister comme avant aux événements. Il a observé cet été qu’eux aussi ont besoin de vrais contacts.
Le télétravail, il n’y recourait pas avant la pandémie: «Je m’y suis mis à raison d’un jour par semaine, ce qui me paraît suffisant. C’est bien, mais avec parcimonie, car j’apprécie les contacts avec les collègues et les membres.»

Claude Bubloz, gérant des Caisses sociales, évoque une «année sur les chapeaux de roue. Les premiers temps de la crise étaient remplis d’incertitudes, car entre les annonces du Conseil fédéral et l’établissement des règles et ordonnances, il se passe trois semaines. C’est difficile à comprendre pour ceux qui attendent les APG.»
L’activité a été intense jusqu’en mai, plus calme en été, puis elle est repartie fort en raison de la deuxième vague et du fait que certains arrivaient au bout des prestations. «De mars à mi-septembre, nous avons eu 540 demandes, 31 entre mi-septembre et octobre et 410 rien qu’en novembre!» A cela s’ajoutent les rentes des baby-boomers. C’est dire si le travail ne manque pas.
Cette période a nécessité une grande organisation au niveau logistique. Deux tiers des employés travaillaient en présentiel et un tiers à la maison. «Nous recevons beaucoup de courrier papier et le renvoi s’effectue depuis la CVCI. Il ne nous est pas possible de le mettre dans une boîte jaune de la Poste.»
Claude Bubloz avoue avoir été «agréablement surpris» par le bon niveau des paiements des charges sociales. «Nous en déduisons qu’il y a eu peu de licenciements, mais l’avenir s’annonce incertain.»

Arrivé en octobre en tant que responsable des Prestations, Vincent Dubi relève «un défi passionnant dans une association toujours motivée à faire le maximum pour les entreprises». Le contexte particulier de la crise sanitaire incite à se focaliser sur les solutions à trouver rapidement pour répondre aux préoccupations des membres.
Sa vision d’avenir en trois mots? Flexibilité, accessibilité et pertinence. «Ces exigences deviendront la norme hors pandémie. Cela passe par la numérisation, une simplification des processus et la mise en place de nouveaux outils de travail qui faciliteront la proximité et l’interaction entre nos membres. Et par une information sur les meilleures pratiques pour s’adapter vite, car l’environnement «business» change rapidement.»
Pour lui, la crise du coronavirus révèlera les entreprises qui sauront s’adapter en termes de vitesse et d’agilité. Et cela va s’accélérer, «car ce n’est plus un choix, mais une nécessité».
Vincent se dit partisan du télétravail, qui a des vertus: «Il fait partie des outils pour évoluer dans un environnement flexible, mais il ne convient pas à tous.» Un gros bémol à ses yeux: «Il rend difficile le maintien d’une culture d’entreprise sur la durée.»

Cette année a été très émotionnelle pour Mathieu Piguet, responsable du Service juridique.
«Professionnellement, un sentiment d’urgence a prédominé. Il a fallu s’adapter à des lois et à des règles qui changeaient constamment. Notre service a été submergé de demandes de renseignements. Il a fallu faire face dans des délais très brefs. La solidarité a été très forte entre collègues.»
Une permanence a été très vite mise sur pied pour répondre à l’afflux de demandes: «Nous n’avons fait que cela en mars et en avril! Beaucoup de nos membres étaient très inquiets et trouvaient en nous un certain réconfort moral. Les gens nous en ont été très reconnaissants, c’était très fort.» Lors de la deuxième vague, les demandes ont reflué et l’équipe a pu reprendre d’autres dossiers.
L’annulation de formations a permis au service de développer des webinaires, qui ont rencontré un grand succès. La numérisation s’est passée sans accroc. «Le télétravail a bien fonctionné aussi, même si le fait de ne pas se voir avec mes collègues a été pesant.»
Au rayon anecdote, Mathieu raconte que son service a parfois été vu «comme un Conseil fédéral bis, car les gens nous demandaient ce qui allait se passer plus tard…»

Responsable du Service export, Serge Sahli a connu une année 2020 pour le moins chamboulée dans la mesure où son service a rencontré quelques soucis de personnel. «L’un de mes collègues, notamment, a été confiné lors de la première vague et a été malade du Covid-19 lors de la deuxième, mais heureusement sans conséquences sur sa santé.»
Pour faire face aux défis auxquels la pandémie l’a confronté, Serge a tout mis en œuvre au guichet pour répondre aux besoins des exportateurs dans les meilleures conditions sanitaires possibles (distanciation et pose de panneaux de plexiglas). «Surtout, poursuit-il, nous avons répondu au plus vite aux demandes de légalisations pour permettre aux entrepreneurs de facturer leurs prestations afin de pouvoir disposer de cash.» Pour lui, il n’était pas possible d’envisager le télétravail dans la mesure où «nous recevons et délivrons des formulaires papier».
Au rayon anecdotes, Serge a eu l’opportunité d’aider une dame âgée, propriétaire d’un piano datant de 1806 avec des touches en ivoire, à exporter l’instrument en Autriche pour pouvoir l’exposer dans un hôtel.

Deux mots viennent à l’esprit de Sophie Pellet, responsable du Business Club, pour évoquer cette année si particulière: défi et stimulation. «Cette crise nous a poussés à sortir de nos habitudes. Il y avait aussi un côté troublant, car on n’avait aucun repère.»
Très active dans l’événementiel, Sophie a eu le sentiment que les circonstances l’empêchaient de remplir son mandat. «J’ai contourné cet écueil en étant davantage dans le relationnel via le téléphone et des courriels personnalisés, en fonction des événements virtuels. Les entrepreneurs ont été très réceptifs et ont apprécié que l’on prenne de leurs nouvelles.» Elle a également utilisé LinkedIn pour saisir les besoins des membres: «Il s’agissait un peu d’une année test, qui nous a permis d’activer différents leviers.»
Un jour de télétravail par semaine lui paraît gérable: «Je fais des to-do-lists. Il faut trouver une petite routine, mais à 80 ou à 100% c’est plus compliqué. Le contact avec les collègues me manque.» Enfin, à travers un événement Afterwork organisé cet été, avec toutes les mesures sanitaires requises, elle a constaté que les participants ont beaucoup apprécié ces échanges: «La simplicité et la convivialité des événements en présentiel leur manquait.»

Responsable d’International Link, Laurine Chiarini a vécu cette année plutôt positivement dans la mesure où elle et ses proches n’ont pas été touchés par le virus. «Je m’estime  en outre chanceuse d’avoir pu conserver mon travail. J’ai conscience de vivre une période historique dont je pourrai parler dans vingt ans comme de quelque chose d’extraordinaire.»
En mars déjà, elle a adapté les formats et les contenus des événements en variant et en faisant plus court pour le Web. «Entre septembre et octobre, j’ai organisé trois événements en présentiel: les gens, masqués et respectant les consignes, étaient contents de se voir en vrai, d’avoir un semblant de normalité.» L’organisation du PVEI n’a pas été simple: l’option d’une émission TV a finalement été retenue. «Ce contexte hors norme développe la créativité. Pourquoi ne pas inviter la télévision au PVEI à l’avenir?»
Et le télétravail? Laurine s’y est assez vite habituée «même si la frontière entre vie privée et professionnelle devient poreuse». Détail amusant: il y a près de chez elle un étang à grenouilles, dont elle a découvert l’existence grâce au semi-confinement: «Ça m’a fait bizarre d’entendre coasser…»

«Quelle année! s’exclame Zuzanna Adamczewska-Bolle, conseillère en création d’entreprises à la CVCI. Je l’ai plutôt bien vécue, car elle nous a poussés à nous adapter à une situation inhabituelle, et permis de sortir des sentiers battus.»
Si le volume de travail a quelque peu baissé au début de la crise sanitaire, le nombre de rendez-vous à la création a vite repris. La manière de travailler a bien entendu changé, passant du présentiel à tous les modes opératoires virtuels: «Je me suis habituée au télétravail par la force des choses et j’ai vite trouvé un rythme. Les contacts personnels manquent, évidemment, mais le digital a permis de trouver des solutions, et cela a bien fonctionné.»
Pendant cette période, Zuzanna a observé un intérêt marqué pour le domaine du e-commerce, peut-être lié à un effet de mode, ainsi que pour ce qui concerne l’économie circulaire et durable.
L’intérêt pour la création d’entreprises a même dépassé les frontières puisque l’un des derniers contacts qu’elle a eus venait d’Asie du Sud-Est! «Une Suissesse expatriée voulait créer un business entre la Thaïlande et la Suisse, et nous avons a eu un entretien téléphonique via WhatsApp», conclut Zuzanna dans un sourire.

«Cette crise a permis d’accélérer beaucoup de processus au niveau informatique, ce qui est très positif», explique Eric Sirat, responsable du département des Ressources. La CVCI a ainsi pu développer notablement l’accès à distance, qui n’était alors utilisé que par cinq personnes au maximum simultanément. En une dizaine de jours, l’extension des capacités et le recours à la VDI (infrastructure de bureau virtuel) a permis à plus d’une quarantaine de collaborateurs de travailler à domicile.
«Nous avons mis en place un plan de protection, ce qui était nouveau. Nous avons fait ce qu’il fallait pour permettre le travail au bureau dans de bonnes conditions sanitaires. Les collaborateurs ont rapidement intégré tout cela.»
Autre sujet de satisfaction pour Eric Sirat: la fidélité de nos membres: «Cette crise leur a démontré l’utilité d’une association économique, laquelle peut répondre à toutes leurs questions et relayer leurs préoccupations auprès des autorités.»
Une petite cocasserie? Eric, qui habite le même village que son assistante, s’est retrouvé à lui amener le courrier depuis le bureau. Enfin, le responsable des Ressources a apprécié la baisse drastique du trafic durant le premier semi-confinement: «C’était un vrai bonheur de venir travailler en voiture…»

«Le quasi-arrêt des activités décrété le 16 mars fut brutal et difficile à croire, raconte Patrick Roulet, responsable de la logistique et de la gestion du bâtiment de la CVCI. Le 17 mars, j’avais un chantier de six semaines de transformation de locaux qui devait commencer…» Rapidement, et en priorité, il s’est attelé à mettre à disposition des collègues du matériel et des accès informatiques à distance. Avec son équipe, il a aussi mis en place une signalisation dans les locaux pour respecter les distances.
«C’était nouveau et nous avons dû être créatifs pour réagir vite avec les moyens du bord, car beaucoup de magasins et d’enseignes étaient fermés. S’approvisionner en masques et en produits de désinfection ne fut pas simple, car il a fallu trouver des canaux d’approvisionnement fiables. Ce fut une période très active, avec des directives qui changeaient chaque semaine.»
Après deux mois de course initiale intense, les travaux initialement projetés ont pu être replanifiés avec les nouvelles règles sanitaires. Le chantier est ainsi passé de six semaines à onze semaines.
Pour le reste, Patrick Roulet a trouvé cocasse de circuler en voiture dans Lausanne: «On se serait cru dans les années 1980 tellement le trafic était faible.»

Impulsions pour l’économie de demain

Il est urgent de remettre l’économie au centre du débat politique et public. La prise de conscience au sein de la société de l’importance pour notre pays d’une économie saine et active doit être saisie comme opportunité pour communiquer sur ce que nous vivons et les conditions dont nous avons besoin pour continuer à nous développer. Face à la pandémie, consulter et écouter l’économie est plus important que jamais.

Les crises actuelles, sanitaire et économique, induiront des conséquences profondes. Dépasser l’urgence et se projeter au-delà des besoins immédiats permettra de mieux se relever. Des changements de fond, déjà en cours et accélérés par la situation sanitaire, continueront à avoir un impact considérable. La digitalisation et le télétravail notamment induisent des comportements nouveaux qui modifieront durablement les modes de travail et de consommation.

Le principe qui sous-tend la relance doit demeurer le libéralisme, mais étant donné les circonstances si particulières, « à situation exceptionnelle, mesures d’exception ». La bonne santé financière de la Suisse doit lui permettre, en cette période, non seulement d’indemniser ceux qui sont sans activité, mais aussi de dynamiser ceux qui entreprennent et innovent. Il faut soutenir l’économie d’aujourd’hui tout en préparant celle de demain. Sachant que nos Etats voisins optent pour des plans de relance forts, centrés sur leurs propres industries et économies, il est essentiel que la Suisse se donne aussi des moyens, sans tomber dans les mêmes écueils, de demeurer concurrentielle en particulier dans ses marchés d’exportation.

Il s’impose de construire une vision pour l’économie à 5, 10, 20 ans, de déterminer et former les compétences que nous voulons créer pour l’avenir de notre pays en concertation permanente avec les milieux d’éducation, les pouvoirs publics et la société.

Notre juste place au sein de l’Europe doit également être au centre des préoccupations, sans faire fi de nos intérêts, mais sans sous-estimer notre besoin du marché européen, ni surestimer notre pouvoir de levier.

Nous devons nous autoriser à prendre du recul, malgré la crise, cesser les bilans constants et immédiats à court terme. Il faut voir loin, au-delà de nos barrières mentales et nos frontières politiques habituelles. Nous pouvons investir aujourd’hui pour créer l’économie de demain.

Aude Pugin

Comité

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Mandat
Aude PuginPrésidente CVCI - CEO de APCO Technologies SA, Aigle 20182021
Philippe ClouxVice-président CVCI - Administrateur de sociétés, Importexa SA et Président de Fairtrace SA - Lutry 20182021
Hélène BéguinPrésidente du Conseil d’administration, Responsable de la Suisse romande de KPMG SA - Lausanne20182021
Nicolas DurandCEO et fondateur de Abionic SA - Epalinges20192021
Pierre EparsPartenaire et CEO de BG Ingénieurs Conseils SA - Lausanne20182021
Pierre-MarieGlauserProfesseur UNIL (HEC) et Associé, Oberson Abels SA - Lausanne20182021
Pascal KienerCEO de la BCV - Lausanne20082020

Conseil stratégique

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Mandat
OlivierAudemarsVice-président du Conseil d’administration de la Société anonyme de la Manufacture d'horlogerie Audemars Piguet & Cie - Le Brassus20122021
Jean-PascalBobstCEO de Bobst Group SA - Mex20102022
Bertrand Cardis Administrateur de Decision SA et de Groupe Carboman SA - Pully20162022
Anton ChatelanDirecteur, Société coopérative Migros Vaud - Ecublens20192022
Jean-Luc ChenauxPrésident du Conseil d'administration de Assura Holding SA, avocat chez Kellerhals Carrard Lausanne Sion SA et professeur UNIL - Lausanne20182021
Dimitri Djordjèvic Directeur général de la Clinique de la Source - Lausanne20172023
Raphaël GindratCEO et co-founder de Bestmile SA - Lausanne20192022
Doris GrobétyDirectrice de PMS Parking Management Services SA - Renens20172023
DéborahHeintzeCo-Founder & COO de Lunaphore Technologies SA - Lausanne20202023
Jean-DanielLaffelyCEO, directeur général du groupe Vaudoise Assurances - Lausanne20202032
Stéphane MatheyResponsable clientèle entreprises Romandie de UBS SA - Lausanne20182021
CédricMoretCEO de Elca informatique SA - Lausanne20192022
Jean-Marc ProbstCEO et président de Probst Group Holding SA - Crissier20112023
PatrickRossetSr Directeur de la Stratégie des Opérations de Medtronic - Morges20202023
EugenioSimioniCEO de Nestlé Suisse SA - Vevey20202023
AndréWiderDirecteur de Wider SA Montreux - Montreux20182021

Assemblée des Délégués

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Mandat
Albin BaptistaDirecteur de Micro Informatic Systems SA - Montagny-Chamard20092021
MichelBergerDirecteur de la Banque CIC (Suisse) SA - Lausanne20142023
Christian Boillat Directeur de la Confiserie Christian Boillat Sàrl - St-Prex20152021
Thierry BrogerCEO de EPONA société coopérative mutuelle d'assurance générale des animaux - Lausanne20152021
Jonathan BrossardCEO de Fischer Connectors SA - Saint-Prex20192022
Jurgi Camblong Directeur général et co-fondateur de Sophia Genetics SA - St-Sulpice20162022
Olivier CamilleDirecteur de Reitzel (Suisse) SA - Aigle20192022
Philippe Carrard Directeur financier et administratif, MATISA Matériel Industriel SA - Crissier20142023
Josep Castellet Directeur général de POMOCA SA - Denges20162022
Olivier ChabanelDirecteur et Partner Management Romandie de APG|SGA, Société Générale d'Affichage SA - Lausanne20162022
Philippe Clerc Directeur de Vetropack SA - Saint-Prex20142023
Hervé CorgerDirecteur général de la Fondation Polyval - Cheseaux-sur-Lausanne20192022
Pierre-Alain DesclouxDirecteur de Ascenseurs Schindler SA - Lausanne20192022
VincentDessenneDirecteur général d’Heraeus Materials SA - Yverdon-les-Bains20112023
Thierry DornierDirecteur d'agence de Port-Franc et Entrepôts de Lausanne-Chavornay SA (PESA) - Chavornay20142023
DanielDufauxDirecteur de HENRI BADOUX SA - Aigle20202023
FabriceDunandDirecteur de Ferring International Center SA - Morges20202023
Philippe DurrDirecteur de Romande Energie Commerce SA- Morges20182021
Marc Ehrlich CEO, Vipa Lausanne - Lausanne20142023
Hajar El HaddaouiHead of Region West & Tessin de Swisscom (Suisse) SA - Lausanne20192022
Dominique FaselDirecteur Banque Pictet & Cie SA - Lausanne20182021
Geneviève GassmannDirectrice Région Suisse romande de fenaco société coopérative - Puidoux20182021
Murielle Girardin Directrice de USPI Formation - Lausanne20132022
EricHenchozDirecteur de IBC Insurance Broking and Consulting SA - Grandvaux20182021
AuréliaJolyVigneronne, Jacques et Aurélia Joly - Grandvaux20152021
Patrice KemperCEO de Trimos SA - Renens20142023
ChristianKollyDirecteur de Tuileries de Fribourg & Lausanne SA - Crissier20132022
Jean-PhilippeLallementDirecteur, Fondation du Parc Scientifique sur le site de l'EPFL à Ecublens (PSE) - Lausanne20122021
JuanLestonOffice Managing Partner - Lausanne de EY - Lausanne20192022
CatherineLeubaAdministratrice du Groupe Leuba SA - Renens20182021
NicolasLeubaConsultant – Associé d’Elios Sàrl - Pully20092021
DavidLizzolaFondateur et Directeur général de Léguriviera SA - Vevey20192022
YvesLoerincikAssocié gérant et partenaire d'eqlosion Sàrl - Lausanne20122021
AntoineLorotteDirecteur de FiveCo Sàrl - Le Mont-sur-Lausanne20132022
AlexandreMartinDirecteur Suisse romande de Siemens Suisse SA - Renenx20162022
ChristianMenzelDirecteur de Merck Biopharma - Morges20202023
CarolineMesple-MoserDirectrice et administratrice de Moser Design SA - Lausanne20092021
PhilippeMichielsDirecteur de Michiels Consulting - Ollon20182021
NicolasMingDirecteur de Gestion hôtelière Ming SA - Astra Hôtel Vevey - Vevey20092021
BertrandMingardSecrétaire général de Association Suisse de l'économie immobilière SVIT Romandie - Lausanne20112023
Jean-JacquesMorardCEO de de Rham SA - Lausanne20132022
Marc-AndréMüllerDirecteur adjoint du Groupe Mutuel- Martigny20132022
NicolasNarbelChief Legal Officer de SICPA SA - Lausanne20202023
AlessandroPianPrésident de Gonthier & Schneeberger SA - Lausanne20122021
YvesPittonCEO de VTX Telecom SA - Pully20192022
FlorentPléPrésident et CEO de Symbios Orthopédie SA - Yverdon-les-Bains20202023
PhilippePratCEO du Groupe Plumettaz SA - Bex20192022
XavierPrudhommeDirecteur de Cand-Landi SA -Grandson20182021
FrançoisPuglieseDirecteur et administrateur d’ELITE SA - Aubonne20122021
MathieuQuartierDirecteur opérationnel de Swisspro SR SA - Renens20112023
CélineRenaudDirectrice de Céline Renaud & Co Sàrl - Le Brassus20142023
ChristianSteinmannDirecteur Région Suisse romande Private & Wealth Management de Credit Suisse (Suisse) SA - Lausanne20182021
FlorenceStumpeFondatrice et Directrice de The Nail Company Sàrl - Lausanne20182021
FrançoisThoenenDirector External Affairs, Philip Morris SA - Lausanne20152021
Christianvon der WeidDirecteur de VON DER WEID CONSULTING - Lausanne20112023
NicolasWeinmannCEO de Accès & Elévatique SA - Crissier20102022
SylvainZuberResponsable du Département international de Kessler & Co SA - Lausanne20132022